Et je suis sur la terre évoque la lente montée du poème vers la lumière. La voix du poète, ce filet de voix qui évoquait discrètement les choses dans ses premiers poèmes, en s’élargissant, s’affranchit du silence et s’« impatiente de dire ». Et je suis sur la terre nous encourage à écouter tous nos mots.
Quelle fille se dresse
sur ma langue tirée
et qui ne sait pourquoi
mal coule en elle la rivière
cailloux la vilipendent
un homme attend dans les fourrés
pourrait-elle en mourir
hors de la grotte
la lumière s’attarde
l’éclair ferme l’entrée