Écrire dans un langage plus « commun », plus quotidien, qui se doit en tout cas d’être perçu à la première écoute, du moins dans l’un des aspects dont il est porteur – même si cet aspect peut à l’occasion s’extraire de la raison, s’évader, qui sait, jusque dans la musique pure. Écrire dans l’urgence, dans l’engagement, même le plus bref, même le plus immédiatement contredit. Écrire à travers les délices de l’oralité…
Écrire – à haute voix – ces « évasions d’un aï » au travers des brusqueries d’un monde de plus en plus urbain, bolide et cacophonique, aux microchimies mégalomanes où les ruptures succèdent aux ruptures, les intermédiaires aux intermédiaires, où la planète-même semble se déboussoler. Poser cet acte d’écriture pas à pas – et l’air de rien ? – car… il est si lent, l’aï, si infime est la partie détectable de sa progression, que personne, jamais, ne s’aperçut qu’il était en incessante voie d’évasion…