Michel Bulteau a écrit : « la poésie est une respiration dans le réel où elle n’est rien. Avant d’être problème technique ou travail sur les mots, elle est traversée physique du présent… » Les soixante poèmes de Fantômes et vivants en sont la brillance même.
Extrait
Des oiseaux aux becs sanglants
Cherchent vainement à déchiffrer des grimoires
Quel est le somnambule
Qui doucement vient frapper à la porte du manoir ?
Parfois les oiseaux écoutent le vent
Qui souffle dans les orbites vides
Des têtes de mort
Ces créatures de Pluton
S’émerveillent de leur disgrâce
Soldats des chants funèbres
Oiseaux de jadis
Rassemblez votre armée !