Et elles dansent,
dansent au rythme de la vie.
Elles dansent parmi les guerres, les famines,
les tortures, les meurtres, les horreurs.
Elles dansent pour les évincer, telle est leur arme.
Elles dansent par delà les grands.
Elles dansent pour être, sentir leur coeur, leur âme
soulevés malgré tout
dans le voyage du corps,
par le rythme,
pour le mythe.
Et le rythme les attire, les unit
à la transe qui les lie.
Et les filles dansent,
elles dansent pour soigner,
oublier le coeur abîmé, morcelé.
Et elles dansent pour se rappeler
le chant des ancêtres,
chant qui les attise, les attire
vers un monde éthéré.