Et si Jean n’était autre que Wim Delvoye, l’artiste peintre belge célèbre pour sa machine à caca, Cloaca ? Que l’ange annonciateur était en réalité Mr Propre ? Que l’agneau de Dieu était en fait un cochon tatoué à outrance, mâchant des chiques et qui ne rêve que de retrouver sa dulcinée pour lui rouler des pelles bien baveuses ? Que les anges bleus semblables aux pierres précieuses étaient des travailleurs de Cloacaland, portant bizarrement l’uniforme de Mario Bros ? Et si la réponse pour un monde idéal résidait dans une boîte de vache-qui-rit ?

Ce méli-mélo, totalement déluré, ne s’arrête pas là. En effet, les auteurs s’amusent à laisser transparaître d’étranges ressemblances avec des chefs d’état ou des représentants de l’Eglise, et nous entraînent dans une mise en page, folle et forte en couleurs, qui n’est pas sans rappeler le pop art.

Voilà sur quoi repose l’étonnante retranscription de l’histoire de la Jérusalem Céleste, de François Olislaeger et Xavier Löwenthal.