Un va-et-vient entre la représentation et la réalité, entre le réel et la fiction. Jacques De Decker et Paul Emond nous entraînent dans des univers où la peinture et l’écriture créent un jeu de miroirs singulier. L’atmosphère spécifique que ces écrivains, Bruxellois tous les deux, puisent l’un dans le quartier du Sablon, l’autre dans la Grand-Place des années 1920, contribue sans conteste à la saveur de leurs fictions.
Jacques De Decker (1945-2020) est un auteur multiple. Fils du peintre belge Luc De Decker, germaniste de formation et parfait polyglotte, il exerce ses talents dans l’écriture dramatique, dans le roman et la nouvelle, dans l’essai et la biographie et part à la rencontre des plus grands auteurs de l’histoire littéraire en traduisant ou en adaptant certaines de leurs œuvres.
Pendant plusieurs années, il a dirigé le service culturel du quotidien belge le Soir, tout en poursuivant son œuvre de romancier (la Grande Roue, Parades amoureuses, le Ventre de la baleine), d’auteur dramatique (Petit Matin, Grand Soir, Tranches de dimanche, le Magnolia), d’essayiste (les Années critiques, En lisant, en écoutant) et de biographe (Wagner, Ibsen).
En 1997, il a été élu à la succession d’Albert Ayguesparse à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, dont il a été le secrétaire perpétuel de 2002 à 2019.