• Auteur(s): Dominique Saint-Dizier
  • Éditeur: Cactus inébranlable / P'tits Cactus
  • Genre: Aphorismes
  • Format: 10 x 18.5 cm
  • Nombre de pages: 80 pages
  • ISBN: 978-2-930659-35-0
  • Parution: 2015
  • Prix: 7 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Autodistribué (Belgique). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

Dominique Saint-Dizier prit conscience de l’absurdité de la condition humaine le jour où il perdit sa première dent de lait. Il aurait sombré « cors et âme » (sic) dans le nonsense après être resté coincé plusieurs heures dans un ascenseur. On dit qu’il écrivit son premier polar, le Casse de l’oncle Tom, en retenant sa respiration de la première à la dernière ligne. Puis un livre d’aventures, la Traversée du désert saharien en pédalo (ouvrage sous-titré en cent trente-six langues dont trois mortes), et, dans la foulée, un roman destiné aux ecclésiastiques, God is a Lady, dont la traduction française est déplorable dès le titre : Dieu s’est enlaidi. Il parlait couramment la langue des ovnis dyslexiques et a durant une quinzaine d’années dessiné « le silence avec des mots » jusqu’à l’apparition d’acouphènes persistants qui l’ont amené à se reconvertir en « donneur de questions ». Sa renommée d’humoriste dépasse les frontières y compris celles de l’entendement.
Au lieu de pratiquer jusqu’à la nausée l’humour mortifère d’un Woody Allen, il adopta les codes de la décontraction californienne, endossant les effets d’un Zorro vengeur à talons aiguille qui aurait acheté à l’argus la mule asthmatique de Sancho Pancha.

Échantillons

Ce n’est pas parce que vous avez une tête à chapeau que vous devez en sortir un lapin.

En peinture, je n’aime que les paysages dont les couleurs viennent tout juste de sortir du tube.

Mon centre de gravité se situe très précisément au creux de mon oreiller.

Je suis d’excellente humeur quand je constate que je n’ai pas pris une ride depuis la veille au soir.

Les doutes sont aussi envahissants que les bambous. Pour les contenir, gardez-les en pots.

Spinoza a écrit : « Il faut aimer la nécessité. » En ce qui me concerne, celle de ne rien faire me convient parfaitement.