Depuis Joyce, l’écriture est devenue essentiellement un regard sur soi-même, une sorte de chirurgie de l’esprit. C’est ce qu’a essayé à sa mesure de poursuivre ici l’auteur. Les mots sont rongés jusqu’à la corde, pour ne pas dire jusqu’à la blessure. Le mot, c’est l’intime, dans une société où cette intimité est dissoute par la multiplicité des médias. Le mot révèle le soi à soi, et donc à l’autre, et par jeu de miroir à lui-même, pour les faire converger finalement.
Extrait
linceul passe
le terme fuit
il faut bien déconstruire chaque chose à sa place
pour laisser le vide à l’oubli