Le Jardin botanique d’Alain Bertrand, chroniques romanesques hautes en couleurs, exalte ce confetti déchiré en deux par une ligne ondulée appelée frontière linguistique qu’est la Belgique. On se perd avec délice dans les enceintes de ce royaume singulier où l’on côtoie des personnages à la Jules Renard, à la fois pittoresques et cocasses. L’auteur met en effet les pieds dans le plat (pays) en posant un regard tendre et amusé sur ses querelles byzantines. Mais il nous invite surtout à le suivre sur les traces d’un homme qui se penche avec une rigueur lyrique et chaleureuse sur son passé amoureux…