Les arbres, les fleurs, les oiseaux… Mieux vaudrait sans doute écarter, d’un revers de plume, ces notions a priori poétiques. Non. Oser encore s’avancer vers ce lieu commun, ce lieu partagé : le jardin. Relever le défi de regarder encore, non comme le chasseur d’images qui braque son objectif pour enregistrer des clichés, mais comme l’errant qui chemine poches vides pour laisser place à la Visitation. En sept chapitres, septante jours qui tentent de donner raison à Goethe lorsqu’il écrivait : « L’acte le plus difficile est celui que l’on croit le plus simple : percevoir, d’un regard en éveil, les choses qui se présentent à nos yeux. » Expérimenter; recueillir un jardin sous les paupières.
Philippe Mathy, né en 1956, habite la Picardie belge. De formation littéraire, il enseigne à Tournai. Membre du comité de rédaction du Journal des poètes, il participe aussi au comité organisateur des Biennales internationales de la poésie de Liège. Il a publié notamment : l’Atelier des saisons (Cheyne, 1992, 1999), Monter au monde (Rougerie, 1994), Jardin sous les paupières (Le Taillis Pré, 2002), Un automne au creux des bras (L’Herbe qui tremble, 2009), Barque à Rome (id., 2011) et Sous la robe des saisons (id., 2013).