Le monde est un village où mon village n’est plus…
Et cela me va.
J’en redessinerai la carte, encore, toujours, sans lassitude, avec émerveillement devant tout ce qu’il me reste à accomplir, tous les gens que je ne connaîtrai jamais, les paysages que je ne verrai pas et dont je ferai la matière de mes rêves.
Je dessinerai, jusqu’à mon dernier souffle, mon pays ; cette contrée imaginaire née de la dépossession, qui sera tous les pays et qui ne sera que mien. C’est cela, ma vie.