En 1828, un adolescent surgit sur une place de Nuremberg, une lettre à la main. Illettré, comme coupé du monde, il passe aux mains de différents tuteurs avant de disparaître en 1833. Très vite, d’extraordinaires rumeurs circulent sur le jeune homme : il serait le fils du grand-duc de Bade et de Stéphanie de Beauharnais, une nièce de Napoléon mariée à un souverain allemand pour consolider la politique d’alliances impériales. Il aurait été enfermé dès sa naissance dans une minuscule cellule et privé de tout contact avant d’être relâché vers sa seizième année. Banal cas d’autisme ou enfance martyre, brisée par la raison d’État ? Telle est encore aujourd’hui l’énigme de Kaspar Hauser.
L’histoire de Kaspar Hauser, adaptée par Werner Herzog, est ici renouvelée à travers les récits vibrants d’amour ou de haine de personnages ayant approché intimement l’enfant sauvage princier : sa mère, un cheval, son assassin…
Véronique Bergen est licenciée en philologie romane et en philosophie de l’Université libre de Bruxelles et docteur en philosophie de l’université Paris 8. Membre de rédaction de la revue Lignes, elle travaille à l’interface de la philosophie, du roman et de la poésie. Ses travaux philosophiques portent notamment sur Deleuze, Badiou, Sartre et elle est l’auteur d’un essai sur Jean Genet. Collaboratrice de plusieurs revues littéraires et artistiques, elle est aussi l’auteur d’une œuvre poétique et romanesque abondante publiée chez divers éditeurs.