Krollebitches : du dialecte bruxellois crolle (boucle) et du néerlandais beetje (un peu). Popularisé (et peut-être inventé) par Franquin, ce mot désigne l’ensemble des signes graphiques caractéristiques de la bande dessinée : traits de vitesse, gouttes de sueur, spirales d’étourdissement ou de folie, etc. Ces signes particuliers constituent une des caractéristiques essentielles du langage de la bande dessinée.

Avec Krollebitches. Souvenirs même pas en bande dessinée, Jean-Christophe Menu nous fait revivre les chocs qui ont éveillé sa passion pour la bande dessinée durant l’enfance, l’adolescence, puis les sulfureuses « apparitions » du neuvième art adulte naissant, qui vont s’ajouter à ses premières aspirations.

Le fondateur de L’Association et de l’OuBaPo a suivi toutes les étapes propres à sa génération, de Spirou et Tintin à Fluide glacial et Métal hurlant, jusqu’au premier fanzine où s’arrêtent ces souvenirs. En plongeant dans sa mémoire et ses livres accumulés, Menu comprend peu à peu ce qui l’a construit, comme auteur et comme éditeur. À travers ses phases historiques successives, la bande dessinée a agi pour lui comme une instance subversive et salvatrice.