
Dans ce livre, il n’y a pas d’autoroutes, de stationnements déserts, de constructions abandonnées ; il n’y a aucun paysage, désenchanté ou pas. Tout cela n’existe pas à l’intérieur des murs de la chambre rouge. Il y a bien quelques objets, c’est vrai, mais surtout il y a l’angoisse et la terreur. Le poète y est seul, confiné avec sa peur, pris au piège de la couleur. La chambre rouge, c’est aussi cet espace intérieur qui se peuple de chimères, de spectres inquiétants. Au cœur de cette chambre, le lecteur ne trouvera aucune rédemption, et surtout aucune échappatoire. Ce recueil doux amer se clôt par un poème en hommage à Geneviève Desrosiers.
Extrait
je me suis enveloppé
dans des mètres et des mètres
de plastique
pour me protéger
de qui de quoi
je ne sais pas
de la menace continuelle
inexprimable