
Venus du fond des temps, butant sur leurs origines comme on se prend les pieds dans des racines, les personnages de la Compagnie des bêtes avancent à reculons vers la civilisation.
Ils trébuchent, tombent, se relèvent et racontent tour à tour avec obstination, hommes et bêtes indifférenciés, faits des mêmes os et couverts de la même peau. Cette succession de récits dessine peu à peu un monde archaïque, dénué de toute morale, où la loi du plus fort est toujours la meilleure ; les peurs ancestrales rampent sous la modernité ; et la sauvagerie surgit à chaque pas de cette humanité errante qui, dans ce premier tome, tente à grand peine de sortir de sa gangue primitive et de construire des villes, vaille que vaille.
Odile Massé est lauréate du grand prix de l’Humour noir.