Écrit entre 1989 et 1996, la Jambe coupée d’Arthur Rimbaud avait paru en trois livraisons dans la revue Diérèse. Le voici pour la première fois publié en volume.
Dans ce long poème en prose, Richard Rognet pose la question de l’identité, relativement à l’espace et au temps. Mais, si l’espace est trop vaste, le temps infranchissable, le poète cherche comme Rimbaud, à se « guérir du passé comme de l’avenir ». Le temps, c’est « l’instant ». C’est là que se construit une identité.
Comme le souligne Béatrice Marchal dans sa présentation, « avec ses visions quasi surréalistes, à tout le moins fantastiques, du membre amputé, qui revient comme un leitmotiv obsédant, la Jambe coupée d’Arthur Rimbaud est un livre d’une fantaisie originale. Mais il est tout autant une réflexion sans concessions sur ce qu’est la poésie, et sur le lien entre celle-ci et l’identité du poète, dont elle modifie, au prix d’incessantes métamorphoses, le rapport au temps et à l’espace. »