Extrait:

Il avait cherché un espace où régneraient le silence, l’équilibre et la beauté hors du temps, dans l’éternité… et il trouva le livre.

Il s’identifia non seulement aux contenus, mais aussi aux formes. Il passa chaque trait de chaque page par le tamis de son coeur.

L’infini roulait ses grappes dans l’émerveillement. Chaque livre vibrait comme sa respiration et observait le rythme de sa propre vie. Il créait chacun d’eux d’un seul jet. Sereinement, mais sans hésitation, ni retouche. Il se plongeait dans l‘univers pour définir l’indéfinissable.

Critique:

La Langue de feu est un conte initiatique d’Arrabal : il relate la quête d’un peintre épris de beau, qui découvre le livre comme une respiration sacrée de vie.

Pascale Roche, Froissart 72, hiver 94-95