Ce n’est qu’apparence la fragilité du souffle chez Patrice Duret. Ses poèmes vacillent entre précarité de surprises et lucidité qui échappe à l’abîme. La parole étend la réalité entre délires réappropriés et langue ouverte à un surréalisme où bruissent la transparence d’être et les soubresauts d’une irrésistible innocence.
— Rio Di Maria
Extrait
ma langue est chanterelle
je perds mes poils mes crocs
l’écaille pousse sur mon dos
paupière appelle
me toise d’une joie ardente
je suis salamandre chauffe la mousse
canevas d’un monde réconcilié