Lorsqu’en 1948 paraît le premier grand recueil de Gonzalo Rojas, la Misère de l’homme, la critique chilienne et latino-américaine le reçoit et le reconnaît comme l’une des écritures poétiques majeures de l’époque. L’œuvre va prendre peu à peu place aux côtés de celle de Vicente Huidobro et de Pablo Neruda, bien que l’esprit de cette œuvre se rapporte davantage à celle du premier qu’à celle du second. Aujourd’hui, son auteur est reconnu unanimement comme le plus important poète de langue espagnole vivant. On peut s’étonner qu’elle n’ait pas été traduite plus tôt. Il y a un peu plus d’un an, Gonzalo Rojas recevait le prix Cervantès, la plus haute distinction pour une œuvre littéraire de langue espagnole. Misère de l’homme est ici proposée dans une traduction de Fabienne Bradu.
Gonzalo Rojas est né à Lebu, au Chili, en 1917. Poète avant tout, il sera fortement encouragé dès ses débuts par Vicente Huidobro. Il a participé au groupe littéraire chilien Mandragore où il publie ses premiers poèmes. L’ensemble de son œuvre est regroupé sous le titre Anthologie d’air publié au Mexique par le Fondo de Cultura Economica.