Six nouvelles, avec pour toile de fond le siège de Sarajevo, mais – à l’exception de la première – par allusions feutrées, quasi désabusées, avec une tendre auto-dérision, dans une sorte de sfumato. Menus gestes, faits anodins, sentiments faussement désabusés, réflexions frôlant l’absurde, jeux intellectuels quasi nihilistes, mêlés comme par mégarde aux interrogations essentielles sur la vie et l’art. Elles nous révèlent, de façon d’autant plus poignante que la tragédie n’est là qu’en filigrane, la réalité quotidienne dans « la ville assiégée », cette Sarajevo des années de guerre qui n’est jamais citée.