Béatrice Libert, qu’on a connue dans une tout autre vie littéraire, s’emploie ici à se révéler digne descendante d’un Tardieu ou à passer du scolaire parodié (qu’on lise ses problaimes (sic) revus à la hausse de l’hilarité générale) à quelques pages d’un dictionnaire complice pour saluer le grand poète liégeois disparu ! Vous apprécierez cette étonnante détourneuse d’autant plus que d’entrée de jeu, elle vous prie d’avancer vers le fond du poème. Il n’y a pas que la forme en effet, il y a le ciboulot qu’on met en question ! Même avec un entonnoir sur la tête, on peut réfléchir, pas vrai ?
— Jean-Pierre Verheggen
Béatrice Libert vit en Wallonie. Longtemps professeur de français et de théâtre, elle a initié ses élèves à la poésie. Aujourd’hui, elle se consacre à l’écriture, anime des ateliers et dirige, chez Couleur livres, les collections « L’Horizon délivré » et « Carré d’as ». Elle est l’auteur de nombreux recueils parmi lesquels le Rameur sans rivage et Être au monde aux éditions de La Différence et Un chevreuil dans le sang aux éditions L’Arbre à paroles. Elle a également publié des essais, des nouvelles, des récits et un roman. Elle a reçu plusieurs prix dont le prix Jean Kobs de l’Académie royale de langue et de littérature françaises pour Écrire comme on part (Le Bruit des autres). Ses poèmes ont été traduits en quelques langues.