• Sous-titre: Esthétiques du vivant. René Thom et la plasticité des formes
  • Auteur(s): La Part de l’Œil
  • Éditeur: La Part de l’oeil
  • Genre: ArtsRevues et périodiques
  • Format: 21 x 29.7 cm
  • Nombre de pages: 288 pages
  • ISBN: 978-2-930174-60-0
  • Parution: Mars 2024
  • Prix: 34 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Pollen (Belgique et France) Servidis (Suisse) Édipress (Québec)

L’hypothèse d’une attention nouvelle pour l’esthétique du vivant est aujourd’hui vérifiée dans le domaine de la création contemporaine. Dans un ouvrage récent, Clélia Nau s’est ainsi intéressée à la représentation du feuillage en explorant les puissances du végétal dans l’art. Si l’on a pu parler d’un « tournant végétal » dans le domaine de l’esthétique, c’est plus largement, comme y invite ici Jean-Christophe Bailly, la place de « l’homme entre les règnes » qu’il s’agit de repenser.
Le présent volume se penche sur le passage du vivant à l’ornement, le bruissement chaotique des nœuds entrelacés ou encore sur la puissance évocatrice des formes naturelles, végétales ou animales, qui animent de façon discrète ou saturée l’espace de la représentation. Analysant Les Quatre fleuves du paradis de Rubens, Chakè Matossian s’intéresse par exemple au bestiaire des animaux à écailles et à rayures, tandis que Bertrand Prévost, Clélia Nau et Lucien Massaert portent le regard sur les nœuds dans l’œuvre de Guy Massaux, le principe d’éclosion ou encore la réalité expressive des formes du vivant. Trois artistes, Jean Arnaud, Pauline Hafsia M’barek et Mélanie Berger rendent compte d’une pratique artistique biomorphique. Mais au-delà de la représentation, c’est la question de l’intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement, une dynamique d’ensemble, celle, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d’étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, à une dynamique qu’il convient de penser à même l’immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l’image. C’est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d’une philosophie de la nature.

Sommaire

Dossier : Esthétiques du vivant
Dirk Dehouck – Liminaire. Ce que les œuvres et les vivants donnent à penser
Jean-Christophe Bailly – L’homme entre les règnes
Bertrand Prévost – Florilège pour un anti-Narcisse
Jean Arnaud – Road Trees
Chakè Matossian – L’écaille et la rayure. Les quatre fleuves du paradis de Rubens
Pauline Hafsia M’barek – Devenir feuille
Clélia Nau – La vie des formes : le paradigme de l’éclosion
Massimo Carboni – L’arabesque de Husserl
Lucien Massaert – Guy Massaux, au noeud du chaos
Mélanie Berger – Micro-peintures : chroniques
Gérard Wajcman – De rouge et de gris

Dossier : René Thom et la morphogenèse, en dialogue
De la plasticité des formes

Clément Morier et Isabel Marcos – Porter un regard sur les manifestations morphologiques dans les arts et les sciences, ou faire vivre l’actualité de René Thom
Stefania Caliandro – Du Chaos à l’(in)intelligibilité catastrophique de l’art
Benoit Virole – Stabilité structurelle dans l’harmonie
Valeria De Luca – À partir du pouvoir sémiurgique de la danse. Morphogenèse et expressivité de René Thom à Rudolf Laban
Bruno Pinchard – À propos d’une lecture de René Thom. L’infinito de Leopardi
Wolfgang Wildgen – À la recherche du sens (perdu). Le parcours sémiotique de René Thom
Carlos Lobo – Le problème de la morphogenèse chez Thom, au croisement de la phénoménologie transcendantale et de la théorie des catastrophes
Antonino Bondì – Du morphologique à l’expressif. La parole comme objet complexe entre sémiogenèse et énonciation

Varia
Aram Mekhitarian – Bribes, noyaux, lignes