
Qu’est-ce qui rend la vie supportable ? De quoi un poème peut-il nous sauver en faisant de nous, lecteurs, des êtres meilleurs, c’est-à-dire plus grands que nous-mêmes ? Répondre à cette interrogation implique de traverser une dimension existentielle, à la fois métaphysique et éthique, qui ouvre à la constitution d’un monde commun, fondé sur l’acte de création qui consiste, comme l’évoque Paul Celan, à « tendre la main ».