Qu’est-ce qui rend la vie supportable ? De quoi un poème peut-il nous sauver en faisant de nous, lecteurs, des êtres meilleurs, c’est-à-dire plus grands que nous-mêmes ? Répondre à cette interrogation implique de traverser une dimension existentielle, à la fois métaphysique et éthique, qui ouvre à la constitution d’un monde commun, fondé sur l’acte de création qui consiste, comme l’évoque Paul Celan, à « tendre la main ».
Docteure en philosophie, Pascale Seys enseigne à l’Université catholique de Louvain, au Conservatoire royal et à l’école supérieure des Arts Saint-Luc à Bruxelles. Productrice radio à la RTBF (Musiq3) et chroniqueuse, elle défend différents projets au sein des médias, en lien avec la création et la vie des idées. Elle a publié notamment Un intellectuel sous le Second Empire. H. Taine ou l’avènement du naturalisme (L’Harmattan, 1999), Et vous, qu’en pensez-vous ? Philosophie vagabonde sur l’humeur du monde (Racine, 2018) et Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant (Racine, 2019).