La quadrature du cercle ; deux parties : la première ne comprend que des textes écrits à l’étranger, la seconde, en France. Une façon de classer et d’opposer l’ici et l’ailleurs. Dans l’ailleurs l’étreinte des saisons, Jean-Christophe Belleveaux excelle à cerner par impressions circulaires l’environnement local, brièvement, comme dans des croquis. Il sait aussi interroger, sonder sa poésie pendant qu’elle se fabrique, et c’est montrer qu’il en demeure maître, loin de se laisser prendre dans les formules creuses ou fumeuses. Dans l’ici et puis quoi, il reste à l’écoute du monde, toujours prêt à bondir là-bas. Comme le dit dans sa préface Roger Lahu, le titre en impasse n’apporte aucune solution, uniquement des souvenirs d’enfance initiaux aux remerciements familiaux finals, un parcours poétique atypique avec des points cardinaux et un poète qui cherche sur le disque du globe le bon sillon son stylo comme saphir.
Jean-Christophe Belleveaux naît par hasard en 1958 à Nevers-en-France. Se prolonge par faiblesse, notamment dans la vaine animation d’une revue de poésie, Comme ça et autrement, durant sept années, dans de vagues études de Lettres et de langue thaï, en résidence d’écriture et lectures publiques, dans de tenaces errances à travers les fuseaux horaires et le labyrinthe existentiel. Mourra par rencontre, comme tout un chacun. Il a publié aux Carnets du dessert de lune Carnets des états successifs de l’urgence (1998), la Quadrature du cercle (2006) et Démolition (2013).