Ce qui différencie la RTBF d’une chaîne privée, c’est le fait que ses auditeurs et téléspectateurs peuvent en influencer l’évolution, et pas uniquement en gonflant son audimat ! Tous les cinq ans, lorsque son contrat de gestion est renégocié, les citoyens peuvent convaincre les responsables politiques d’y inclure telle ou telle proposition.
Au cours des négociations précédentes, l’auteur du livre a ainsi conquis plusieurs avancées démocratiques : la RTBF doit répondre aux plaintes « de manière circonstanciée », la mise à l’antenne de trois émissions (Les Niouzz, Qu’en Dites-vous ?, Ça bouge), etc.
Pour les obligations de 2007-2012, les usagers et le secteur associatif doivent s’exprimer dès maintenant afin que la RTBF redevienne un vrai service public. En effet, puisque sa dotation lui est assurée une fois pour toutes, sa direction oriente l’essentiel de ses efforts vers la conquête de nouveaux apports publicitaires en favorisant des programmes destinés à des « cibles » prisées par les annonceurs.
La RTBF est aussi la nôtre propose un diagnostic sévère et inventorie les mesures à prendre pour rendre le service public plus citoyen.