
La Sylve nous conduit dans un monde où se croisent la réalité, l’imaginaire, la légende et l’histoire. Avec sa sensibilité, son regard porté sur les êtres et le monde, son écriture ramassée, Teresa Soto crée une atmosphère à laquelle on se soustrait difficilement. C’est une voix singulière qui résonne tout au long de ces pages et qu’on ne se lasse pas d’écouter.
Extrait
En langage de chevaux
queue de lapin, pierre de charbon.
Tu as cherché comment me parler
et tu m’as trouvée si différente
telle que je fus toujours la même.
Je choisis des montagnes au lieu de fleurs.
J’ai la chance de ne pas aimer les fleuves.
À force de me plaindre des nymphes,
j’ai grandi comme Diane.
Laisse-moi, mon frère, être sans personne
t’aimer comme racine et roche.