Ce second volume d’une exploration de la poésie au titre de la « voix antérieure » – notion dégagée, dans un précédent livre, d’une lecture nouvelle de certains textes de Baudelaire – s’intéresse à des écrivains plus proches de notre temps (et dont l’auteur a été, pour presque tous, le contemporain et l’ami). Dans une époque marquée, à la suite de Mallarmé et de Rimbaud, par une radicalisation autant de la liberté du poète que des enjeux de la poésie, il cherche ce qu’elle est devenue. Reliée à une expérience par un dire qui se réalise comme modalité de la présence, cette voix, une seconde fois invoquée, est-elle bien la même ?
François Lallier publie depuis 1981 des ouvrages de poésie où il explore les relations du dire et d’un réel en partie étranger. Ses essais sur la poésie, parus depuis 1985 dans diverses revues (Critique, Europe, Pleine Marge, l’Étrangère, Il Particolare…), ont en partie été rassemblés dans les deux premiers volumes de la Voix antérieure à La Lettre volée en 2007 (I. Baudelaire, Poe, Mallarmé, Rimbaud) et en 2010 (II. Jouve, Jourdan, Michaux, Frénaud, Munier). Il a en outre dirigé des volumes collectifs : Avec Yves Bonnefoy. De la poésie (Presses universitaires de Vincennes, 2000), Roger Munier (Le Temps qu’il fait, cahier 17 avec Jérôme Thélot, 2010), Thierry Bouchard (Le Temps qu’il fait, cahier 18 avec Christian Hubin, 2013). La revue Europe lui a consacré un dossier en 2012.