Le Labyrinthe de papier nous interpelle sur le langage lui-même, comme une boucle qui, se fermant, nous confronte au pourquoi d’écrire, et par extension au pourquoi lire : que dire, comment dire, pourquoi dire… Car faut-il croire que le langage soit communication avec les autres? Et si les autres, soit parce qu’ils nous ont fait si mal et que l’on n’a plus confiance, soit parce qu’ils ne peuvent nous comprendre tant ils sont dans leur propre monde, si les autres n’étaient pas aussi importants et que le langage, au lieu d’être un instrument de communication, était ce qui révèle l’essence profonde de celui qui s’exprime ? « Pendant des années, dit l’auteure, j’ai erré dans un labyrinthe fait de silence et de peur, mon amnésie. Et tandis que je cherchais en moi des traces de mon histoire, des mots, arrachés à mon passé, bouleversaient mon présent. » Ce livre est intimement lié à un autre livre d’Isabelle Bielecki, les Mots de Russie.