Largo s’ordonne en six temps musicaux : classique ou jazzy, il enchaîne les tableaux, tout en même temps danses et rêves, prouesses d’allitération. Rendre la musique par les mots, en adéquation avec l’objet plus chanté que décrit, c’est ainsi qu’écrit Ilpo Tiihonen. Rimbaldien, forgeur d’images troublantes, il parle de tout, des autres, de l’aimée, de lui. Il déclare sa flamme à l’écriture autant qu’à la lecture, ses vieilles compagnes fidèles : « Lis ! » Il sait encore s’étonner, caricaturer, s’attendrir. Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce verbe tantôt d’une limpidité cristalline, tantôt délicieusement sibyllin.