Quand on lui demandait pourquoi il voyageait, Montaigne répondait : « Je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche. » Mais même celui qui sait ce qu’il cherche ignore ce qu’il va trouver car voyager, c’est toujours s’ouvrir à l’inconnu en multipliant les possibilités de rencontres.
La scène se passe à Calcutta, en février 1987. Un homme est assis par terre dans le parc de Maidan. Entouré d’enfants qui le regardent fascinés, il est en train de jouer au bonneteau. Cet homme s’appelle Dennis. Originaire des États-Unis, il parcourt le monde depuis plusieurs années. S’il n’a rien d’un gourou, aller à sa rencontre n’est pas sans péril. Clochard céleste planté sur deux béquilles, il risque de faire vaciller les valeurs auxquelles vous croyiez avant de le connaître.
Avec le Joueur de bonneteau, Marc Pirlet nous livre un récit initiatique qui entraîne le lecteur sur les routes de la liberté.
Né en 1961, Marc Pirlet vit à Liège après avoir voyagé dans le monde entier. Auteur de romans et de récits, il s’attache à donner une voix aux personnes invisibles de notre société. Finaliste du prix Rossel en 2006, il a obtenu en 2007 le prix de la Première Œuvre de la Communauté française de Belgique pour le Photographe et, en 2014, le prix Eugène-Schmits de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique pour Histoire de Bruna.