Jim se voyait comme une étoile filante portant sa fulgurance vers la chute, la disparition, le grand passage : Avant de sombrer / Dans le grand sommeil / Je veux entendre / Le cri du papillon. Il fallait, avant toute chose, se débarrasser d’une image, de tout ce qu’elle vous impose, se défaire de celle de la rock star pour se hisser à des sommets que seule la poésie était en mesure d’atteindre.

C’est en partant du principe que Jim Morrison est un poète à part entière que Bruno Geneste a imaginé le Monde selon Jim. Il s’agit d’un récit à plusieurs niveaux de lecture, avec des images, des visions, vues et vécues à travers son propre regard comme un miroir ou un reflet de celles pouvant avoir été ressenties par Morrison lui-même.

« Bruno Geneste parvient dans cet ouvrage à redonner une parole vivante au chanteur des Doors. Dans une étrange communion, il réhabilite le poète, lui redonne tout le sens profond de sa démarche littéraire. Il marche avec lui sur les grèves de plumes et de varechs. Il ressuscite le Roi Lézard dans une psychanalyse verbale d’une teneur émotionnelle, sincère et envoûtante.
C’est ici-même que les poètes des limites se rejoignent, dans les confluents des mémoires, des cris et des images introspectives cueillies dans les lumières noires et les flux des marées incessantes. »
— Louis Bertholom