
Le recueil – Le Slalom soft
Un filet
des haut – parleurs suffit
à me couler dans une routine.
Une dernière fois,
je me dis, de ma
mollesse me voilà tiré par-dessus
une bosse (c’était quoi ?),
chaque dent de la crémaillère une langue de perroquet, puis
me glisse dans le Réflexe, vite, jeune,
détaché, c’est le cas de le dire,
mais incontestablement
la dernière fois où je me laisse tenter
par quoi que ce soit.
Tu seras surpris de me voir saisir le bon moment,
de me voir en sortir gommé.
C’est à ma portée, aujourd’hui comme hier
j’aborde le jour de bon coeur, mais d’abord du calme.
Impossible ou presque.
Tambourinements.
Le monde s’immisce,
je me dis : une dernière chanson
une toute dernière, je me fais ce petit plaisir, je passe
en revue toutes mes années.
Qu’une journée puisse commencer
aussi stupidement !