Une moisissure tenace qui poursuit un narrateur, une équipée en Transylvanie, un bistrot à l’abri de la neige, un livre perdu dans l’ombre du port d’Alexandrie, une fillette qui veut apprendre, un homme qui a froid…La mort, souvent présente comme le fil de chaîne de ces nouvelles, ne saurait cacher longtemps la part du rêve qui en est la trame. Presque toutes vivent dans l’ombre, toutes font ressortir la lumière, parfois perdue, qui les a éclairées. Si le fantastique est quelquefois présent, c’est furtivement, en s’excusant, léger comme un tulle : vous n’avez rien vu !

Extrait
Les pauvres sont aujourd’hui tous et chacun, nul ne possède plus que soi, ses proches, son horizon. Il est inutile, somme toute, de relater ces événements, il n’est quasi plus personne qui sache lire. J’ai la faiblesse de le faire quand même, pour le cas ou d’éventuels archéologues, dans des milliers d’années…et qu’ils en voient leur travail un peu soulagé. Je cacherai ceci dans une boîte imputrescible, une des dernières merveilles qu’on avait inventées, et bien profond sous la glaise, là où j’ai demandé à la petite d’insister pour qu’on m’enterre.