L’homme se retourne soudain vers la porte et je découvre son visage décharné, un œil dur et qui me transperce, l’autre fixe, éteint, comme s’il regardait ailleurs. Je le regarde, ahuri. Qui est cet homme qu’on m’a dit être mon père ?

C’est dans la vie d’une famille de cheminots que Jean-Pierre Igot nous plonge, au cœur de l’univers singulier dans lequel grandit l’auteur, de son enfance à l’âge adulte. Nous sommes au temps de la reconstruction, après la Deuxième Guerre mondiale en Alsace. Comme la Belgique, cette région a dû payer chèrement de se retrouver aux avant-postes des deux dernières Guerres.

Le train était à l’heure ! nous offre le récit dynamique de ce que nous appelons aujourd’hui l’ascenseur social. Comment se hisser hors de soi et choisir sa vie ? C’est aussi une histoire d’amour forte entre une mère et son fils où la finesse des sentiments se heurte à la rudesse des relations.

Le train était à l’heure ! se construit sur des expériences de mémoire collective et de transmission des cultures. Le lecteur est confronté à des dimensions essentielles de la “fabrique de l’Histoire européenne”.