Dom Marvillac est entré dans les ordres voilà sept ans. Alors qu’il coule des jours de méditation paisible, il est cité à comparaître en justice comme témoin : le cadavre d’un homme, Risban, avec lequel il était en villégiature peu avant de devenir moine a été retrouvé dans une crevasse des Alpes. Il porte des traces de strangulation et la justice est encline à penser que le coupable est un autre ami de Dom Maxence, Fortier, jaloux des assiduités de Risban auprès de sa femme.
Cette assignation est l’occasion pour Dom Maxence d’affronter ce passé que peut-être inconsciemment il tentait de fuir au convent d’Aubermont.
Un livre qualifié par J.-H. Rosny Aîné de « vie haute et originale, dans la première partie, passionné, plus en surface dans la seconde, mais violent à la fin et pathétique ». De fait, Alex Pasquier crée une ambiance qui évolue subtilement pour nous conduire à l’horreur. Nous montrer les dessous du vernis lorsqu’il craque.
Avocat, essayiste et romancier, Alex Pasquier (1888-1963) fut président de l’Association des écrivains de Belgique de 1951 à 1963. Outre son œuvre personnelle, abondante et variée : romans psychologiques, sociaux, et même fantastiques, il s’intéresse beaucoup aux autres écrivains qu’il étudie et tente de mettre en valeur. On lui doit de beaux essais sur les écrivains belges et en particulier sur Maurice Maeterlinck, Maurice des Ombiaux et Edmond Picard.