La langue est un secret bien gardé dont le poète s’acharne à vouloir découvrir la souveraineté. Elle est à la fois les mots pour nommer le monde et le texte que l’on donne pour s’y perdre. Elle est cette aventure intime sur les sentiers discrets et non balisés vers l’autre pour le lire, avec ses replis inaccessibles de silence et son jeu pour forcer cette prison d’entre les mots et les choses, écrit Philippe Dohy. Un long poème sans pause, au rythme pressant, retient l’angoisse au fond de l’homme comme pour affronter l’épaisseur du monde et le recréer dans la pesanteur des mots à la naissance de la parole, pour essayer de dire encore.
Philippe Dohy est né à Ath (Belgique), et a poursuivi en France des études de philosophie, de lettres et de psychanalyse. Il vit à Paris où il se consacre essentiellement à l’écriture.