Gaston Fernández Carrera fait incidemment surgir Mondrian, Musil ou Bataille pour révéler le refus — partagé — de sacrifier l’essence aux sens (le regard au toucher) et les sens au semblant. Mais, au-delà de la séduction que peut exercer Rilke par la volupté de son intuition de la mort ou l’abstraction de son rapport au monde, demeure, d’une singulière acuité à notre époque digitale, son étonnement face à la prudence du geste humain…
Gaston Fernández Carrera, écrivain et essayiste d’origine péruvienne. De cet auteur sont parus La Photographie. Le Néant. Digressions autour d’une mort occidentale (PUF, 1986), et, à La Lettre volée, La Fable vraie. L’Art contemporain dans le piège de Dieu (1991), Lectures de Rilke : pour un art du bien mourir (1995) et L’Art envie. Accomplissement et fin de l’histoire de l’art (1996).