L’Enquêteur met aux prises deux personnages, l’un chargé de retrouver l’autre. Leur identité est instable, comme leur physionomie. Il apparaît, au fil des pages, que l’homme traqué serait lui-même sur la piste de quelqu’un. Une fois encore, texte et image concourent à égarer le lecteur : les deux protagonistes se pourchassent-ils l’un l’autre, ou ne font-ils qu’un seul et même homme, qui se métamorphose incessamment ? Ce roman visuel à l’atmosphère proche des films noirs est le parfait complément de la Cage. À l’absence totale de personnages du récit précédent correspond ici un détective aux multiples visages. Aux lignes tracées à la règle succède un traitement pointilliste du dessin, imitant la matière granuleuse de photographies tramées…

« Ce roman policier visuel sur fond de guerre éternelle est, sans aucun doute, l’un des plus beaux livres de ces dernières années. » (Christian Rullier)