Écrit aux quatre coins du monde, les Cages thoraciques peut se lire comme le carnet de voyage d’un poète nomade. Entre un amour perdu et un amour naissant, Timotéo Sergoï bout d’un désir d’envol et d’ailleurs, traverse des villes en guerre et prend le pouls du monde, chante l’insoumission, la désobéissance et la liberté, en animant au passage un bestiaire étrange et familier. En vers, en prose ou en dialogues, la poésie de Timotéo Sergoï marie l’humour et l’aveu lyrique avec une gourmandise verbale féconde en trouvailles qui nous émerveillent même au plus noir du désenchantement. C’est une poésie portée par la parole et sans doute pensée pour la lecture publique (Sergoï, qui est aussi comédien, est l’un de ces rares poètes qui savent lire admirablement leurs textes), mais avec une telle attention au phrasé, au tempo, aux relances et aux réitérations qu’elle soutient haut la main la lecture sous forme imprimée.
Timotéo Sergoï (né en 1964) est comédien voyageur, baroudeur de théâtre, nomade au bout du masque. Ses marionnettes objets ont fait le tour du monde, de Singapour à Arkhangelsk. Ses voyages le nourrissent de rencontres et de réflexion sur notre pauvre existence humaine. On le définit comme un pessimiste heureux. Il est l’auteur de cinq livres, dont le dernier, Le tour du monde est large comme tes hanches (Le Tétras Lyre) a reçu le coup de cœur de l’académie Charles Cros à Paris.