Si Joëlle est domiciliée et travaille à Paris, ce recueil a pour cadre un village de la province française. Ces Heures creuses sont celles du « deuil du père » quand « la mort / se met à tricoter / la première rangée du doute de la neige », des Heures creuses remplies de cette absence/présence, habitées par le village, ses gens et les chants d’oiseaux qui ne sont pas ces pigeons qui fientent sur la capitale : « Je peux alors écrire / à l’eau d’hirondelle / l’absence d’aujourd’hui / sans trou dans le temps ».
Extrait
Et la pluie
glacée revient sûre de ses clous
Sur l’étagère de la bonnetière
il y a encore
tes pyjamas de campagne
Je le sais bien pourtant
il n’y a plus que ta croix
pour avoir encore sommeil
surtout depuis qu’elle peut dire bonne nuit
l’appelant par son petit nom
à celui qui tient le marteau