
Les Mots en blanc marque une nouvelle étape dans la recherche de Max Alhau. Les poèmes de ce marcheur ramassent le temps qui s’accroche à ses semelles. Toute notre condition humaine s’y trouve saisie. Et si le poète a vieilli, si les joies sont maintenant lointaines, si les mirages et non plus la montagne font acte de présence, cet éphémère est malgré tout ce qui donne le désir de durer.
À quoi auras-tu acquiescé
si ce n’est à sentir le temps
se fermer sur tes rêves,
à attendre de chaque saison un don furtif et sans espoir
Pourtant dans les lointains
tu auras approuvé les clairières,
les visages passagers,
les jours cléments
et les nuits de grande marée.