Entre «petites merveilles» et «petites peurs» une mince frontière de vent, un petit souffle d’oiseau, une tendre et «tremblante lisière»… Les ombres ont perdu leurs ailes et «dans la nuit naissante» s’étrangle le chant le plus transparent. Traversée déchirante, en courts fragments, de celui qui voit tomber les étoiles et l’ange. «Petites peurs» comme battements frêles d’un cœur si proche encore de l’enfant, de l’agneau perdu dans les neiges. «Peur du silence qui veut me parler» ainsi se ferme le livre, sur le grand sommeil «bleu d’outre-nuit» que l’on voudrait peuplé d’oiseaux, de violettes et de vergers.