Le nouveau roman d’Otto Ganz, où le tueur nain de aTChoum reprend du service, après deux décennies…
Le plus désagréable, quand on a les deux pieds coulés dans le béton, c’est peut-être de n’avoir pas de mains pour chasser les mouches. La première image qui s’impose au lecteur l’introduit d’emblée dans l’univers d’Otto Ganz. Un humour noir, pince-sans-rire, d’autant plus efficace qu’il est inattendu. Et une obsession : les mouches, ces vigilantes, ces « anges noires » qui décomposent les corps et disloquent les idées, transportant d’un chapitre à l’autre des « parcelles de mémoire ».
Au fil des pages, on croise un embaumeur trompé sur la marchandise, un tueur à gages qui a mal interprété sa commande, une mère qui vient contempler, l’hiver, le visage de son fils à la surface du lac gelé…
Des histoires terribles, bouleversantes ou désopilantes, qui finissent par composer l’intrigue d’un roman captivant, d’une rigueur et d’une cohérence implacables, servi par une écriture sans concession.