Cette livraison tente un premier tour d’horizon des poésies francophones. Elle répond à des choix effectués non dans l’instant mais au fil des lectures de ces dernières années. Notre intention était de faire précéder d’un essai les textes inédits des auteurs retenus. Il s’agissait aussi de rendre compte d’un fait essentiel : la poésie francophone contemporaine ne peut pas être abordée sous l’angle d’un paysage unique et rationnel susceptible de nous la rendre intelligible. Son rayonnement des dernières décennies révèle de multiples espaces de création et autant de voix singulières qui en multiplient les possibilités. Les auteurs ici réunis signalent cette diversité, même s’ils ne donnent qu’une idée partielle de la création poétique contemporaine.
Textes de Pierre-Yves Soucy, « Au gré du temps qui passe » ; Xavier Bordes, « Intenable Matière » ; Dominique Grandmont, « Une fois n’est jamais » ; Christophe Van Rossom, « Le nom exact d’être est chance » ; Jean-Paul Michel, « Révélation à la British Library », « Aucun, parmi les vivants qui — d’un vivant — puisse… » ; François Rannou, « D’où un homme est-il visible ? » ; Esther Tellerman, « Du dit jamais » ; Antonio Rodriguez, « Pierre Chappuis, d’un trait discontinu » ; Pierre Chappuis, « Sans combler de vides », « D’après nature » ; Linda Bonin, « la Chambre noire de l’intime » ; Denise Desautels, « Ce désir toujours qui sauve et qui tue » ; Gaspard Hons, « Ce qui bruit entre les mots » ; Jean-Claude Schneider, « Traversée de l’épaisseur » ; Pierre Romnée, « Du plasma aux trous noirs » ; Christian Hubin, « Sans propriétés » ; François Rannou, « Un homme du premier jour » ; Jean-Luc Steinmetz, « Douze poèmes » ; Denise Brassard, « Écrire à perte de mémoire » ; Pierre Ouellet, « Zone franche » ; Henri Scepi, « Benoît Conort ou les voix portées du poème » ; Benoît Conort, « l’Ombromane » ; Jean-Pierre Cometti, « Jean-Luc Sarré : la mémoire extérieure » ; Jean-Luc Sarré, « Dix pièces brèves » ; Pierre Brunel, « Alain Suied à la recherche du “royaume perdu” » ; Alain Suied, « Entendre, écouter, comprendre » ; Jacques Josse, « Lire Matthieu Messagier et dévaler les pentes de l’écriture » ; Matthieu Messagier, « 19 poèmes plus raides que la pente » ; Éric Brogniet, « Jacques Vandenschrick et la question de l’origine » ; Jacques Vandenschrick, « Dix poèmes » ; Pierre-Yves Soucy, « Atteindre le plus discret » ; Antoine Emaz, « Au fond du jour ».