Alors que la philosophie des Lumières visait à remodeler la condition des humains afin de l’orienter vers le mieux-être et vers la liberté, force est de constater en ce début du XXIe siècle que ces nobles visées ont été déviées.
Ne sommes-nous pas à tout le moins témoins d’un affadissement, d’une évaporation de l’idéal démocratique ? Or cette dilution n’est pas le produit de circonstances mais s’inscrit dans une évolution de la pensée. Le langage utilisé, le storytelling, la gouvernance, la pipolisation, la professionnalisation de la politique et la mutation du citoyen en consommateur y ont tous contribué. Ces outils aux vertus sédatives sont devenus de véritables protocoles de dressage et de domestication.
Dans une société où nous assistons à un lissage des conflits, où des mécanismes participent à l’endormissement du citoyen et à la « fabrication du consentement », quelles ripostes envisager si l’on considère que la démocratie doit être vécue au grand jour par des participants lucides et informés ?
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Extraits de presse
« Starquit livre un inventaire des machines de guerres médiatiques qui saturent l’espace symbolique pour infantiliser et rendre dociles les individus à une dictature larvée qui éteint les pari des Lumières et de la démocratie. Les travaux de V. Klemperer, G. Orwell, A. Bihr et E. Hazan lui permettent de s’appuyer sur un utile raisonnement de fond pour dépiéger le matraquage de la novlangue contemporaine qui a pour fin de “réaliser la politique par la suppression de la politique”. C’est ainsi que son recours aux Lumières est audacieux : face au “totalitarisme tranquille”, les combats pour la raison, l’autonomie, la désobéissance civile, la souveraineté du peuple ou les droits de l’homme et du citoyen restent éminemment d’actualité. » (Jérémy Mercier, République !)
« Ce livre relève la gageure d’expliquer en quelques pages des sujets complexes et de conscientiser le lecteur à tous ces phénomènes qui anesthésient les citoyens un peu plus chaque jour et nous rendent complices d’un système qui n’a plus de démocratique que le nom. » (Ligue des droits de l’homme.)
« L’auteur épingle ce que l’on appelle « le discours dominant », le vocabulaire journalistique, et la pratique qui consiste à faire en sorte qu’une information chasse immanquablement l’autre. La vitesse et le bref ne favorisent pas l’entendement. La dilution de l’idéal démocratique s’inscrit, pour l’auteur, dans une sournoise évolution de la pensée. » (Radio-Télévision suisse.)