« Ce que cherche ton corps/la nuit/en enlaçant le mien/ je ne l’ai pas encore écrit » Il y a eu les « guirlandes amoureuses » ces recueils de poésies érotiques, et « la carte du Tendre » ce pays imaginaire de la vie amoureuse… il y a à présent, la « tresse amoureuse »… Dans ce recueil, Eva Kavian ne cesse d’entrelacer son souffle à celui de celui qu’elle appelle « son mari », comme un nom qui le différencie de tous les autres hommes. Peu importe son nom, il est « mon mari ». La possession amoureuse, elle le possède, il la possède. Et la Tresse progresse : lui/elle, dehors/dedans, nuit/jour, avant lui/avec lui. Un entrelacs que l’on suit dans l’éblouissement des gestes du quotidien.
Elle s’émerveille/elle s’inquiète. Le bonheur n’est pas une guirlande éternelle, par le fait même de la vie qui coule.
« Parfois le nuit/mon mari/devant son écran/cherche le voyage/que nous ferons/dans quelques mois/pendant que je dors/sans lui. »
La vie heureuse aura une fin, la vie a une fin.
Le dernier entrelacs de ce recueil est celui-là : la vie avec l’autre/la disparition de l’autre, qui est l’âme du recueil, le tuteur sur lequel la Tresse se forme, solide et fragile à la fois.
— Francesco Pittau
Née en 1964 dans un village de Belgique, Eva Kavian anime des ateliers de création littéraire et des formations pour animateurs depuis 1985, au sein de l’ASBL Aganippé, qu’elle a fondée. Elle a été récompensée à plusieurs reprises pour son œuvre littéraire (poèmes, romans adultes et/ou jeunesse).