Les textes ici rassemblés traitent du corps, du langage et de la perception. Que les médiums étudiés soient aussi divers que la peinture, la photographie, la littérature, la danse, le cinéma, la vidéo, la sculpture ou l’installation, et que les œuvres soient aussi différentes dans leurs visions du monde, voire antagonistes, semble être la moindre des choses pour une critique qui voudrait rendre non seulement compte de l’art moderne et contemporain, mais surtout du projet humain qui s’y trouve inscrit. Il ne faudrait pas affirmer, selon l’adage latin, que l’art est un, ses espèces mille (ars uno, species mille), mais bien plutôt que l’homme est un, ses arts mille. Parmi ceux-ci, on relèvera dans ce premier tome les œuvres de James Coleman, Atom Egoyan, Luciano Fabro, Dan Graham, Peter Greeneway, Mona Hatoum, Gary Hill, Bruce Nauman…
Jacinto Lageira est maître de conférence habilité à diriger des recherches en esthétique à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne et critique d’art. Collaborateur régulier de la revue Parachute, dont La Lettre volée a fait paraître une anthologie (Essais choisis 1975-2000, 2 tomes, 2004), il a publié chez le même éditeur D’après Ger van Elk (2002), L’Image du monde dans le corps du texte (2 tomes, 2003), L’Esthétique traversée (2007). Il a récemment publié chez d’autres éditeurs des écrits sur Julião Sarmento et James Coleman, entre autres, et dirigé Du mot à l’image et du son au mot. Théories, manifestes, documents : une anthologie de 1897 à 2005 (2006).