L’écrivain dans le ghetto de la culture. Un marginal qui rêve de victoire, un ectoplasme qui cherche son identité, un monstre travesti en honnête homme, un homme qu’on a contraint à la pitrerie. Une maison de tolérance : la littérature. L’Indien se rebelle, il fait de sa réserve un empire, de ses paroles des armes, et des jours vides l’éternité.
L’Indien de la gare du Nord, c’est un récit d’aventure, celui de la poésie quand elle se refuse à demeurer plus longtemps dans l’exil décoratif, rassurant, du musée de la culture ; c’est la rébellion de l’homme classé, répertorié, vidé jour à jour de son âme sauvage, comblé jour à jour de la boue des slogans, et qui fait le grand nettoyage en lui et autour de lui.
— Jacques Crickillon
Poète, romancier et critique littéraire né en 1940, Jacques Crickillon est l’auteur d’une œuvre aussi abondante qu’importante. Plus d’une trentaine de livres qui confèrent à cet écrivain résolument insoumis une place prépondérante et singulière dans l’histoire des lettres belges.