Dans un espace un peu confiné, un cabinet de réflexion : Poète médite. Sa première pensée porte sur la liberté. Aung San Su Ky et tant de femmes mortifiées dans l’histoire. Il est question de la différence, comme celle de ce coq peint au mur et qui veut devenir canard. Des symboles et des outils apparaissent et alors commencent des voyages partant de la Terre à travers l’Air, l’Eau et finalement le Feu pour courir vers la lumière, vers l’amour et la fraternité retrouvée. Le livre se décline comme une boite à outils propice à travailler à la liberté, l’égalité et la fraternité. Mais aussi à travailler sur soi-même, comme un enfant de trois ans. Poète se tait parmi les éléments : alors, il se demande, face au silence, s’il ne faut pas que la parole joue son rôle. Mais déjà un univers de poésie et de chansons envahit sa tête, avec des voix d’enfants, des voix amies qui surgissent. Plus loin, c’est le sarcome de Sarkozy aux plis rhumatoïdes et aux pigments décolorés qui fait rire Poète. La chance de Poète : pouvoir se moquer et chanter parce que dieu n’existe pas. La main tendue enfin dans une sorte de danse du feu nouvelle avec cette consécration de la lumière reçue : Tu ne la connais pas, ma nouvelle espérance/Ma pierre bien taillée, chaque jour, à midi./Moi je l’ai rencontrée après des nuits d’errance/Après avoir vécu dans de faux paradis.
José Perez, licencié en journalisme de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), collabore à plusieurs medias belges et espagnols. Vice-président de la Maison de la Laïcité de Bruxelles, il est l’auteur de plusieurs conférences dans les milieux de la libre-pensée : Le 20ème siècle à travers l’œuvre de Jean Ferrat ; Brel, la vie, la mort, l’amour, … Il est aussi le traducteur du Cours accéléré d’athéisme, de Campillo Ferreras, paru en 2004 chez Tribord, à Bruxelles, et 2ème au Prix du Pamphlet, à Paris en 2006. Il a publié précédemment Les Mots grimés (1997) et Femme Prison (2002) et est l’auteur du drame Le procès en hérésie de Federico Garcia Lorca. Jean Ferrat a écrit à l’auteur avant de disparaître : «… oui, vos poèmes, vos textes méritent d’être lus, d’être chantés. »