Après la parution de la Saga Maigros en 2011, l’auteur se sentait épuisé : rédiger cent épisodes tout au long desquels il s’était efforcé à ne rien faire faire à l’inspecteur le plus infâme de l’histoire du polar, ainsi qu’à sa cheffe et à ses alcoolytes, l’avait conduit au bord du burn out. Pour ne pas sombrer, il mit toute la bande aux oubliettes et partit, guilleret, vaquer à d’autres occupations moins salaces.
C’était sans compter avec les lobbyistes maigrossesques, parmi lesquels l’éditeur en personne n’était pas le moins actif. Très vite, ils se mirent à le harceler, d’abord insidieusement puis de plus en plus (ou)vertement, pour exiger une suite. L’auteur, teigneux, tint bon quelques années, jusqu’à ce qu’il reçût des menaces de mort s’il ne sortait pas Désiré Prosper Richard et sa clique du placard. Il écrivit donc, contraint et forcé, cinquante nouveaux épisodes dans le même répugnant esprit que les précédents : tours de cochons, escroqueries, trempages de concombre, répugnanteries, tous les ingrédients y sont.
L’auteur espère que les fans seront satisfaits et qu’ils vont maintenant lui foutre une paix royale.